Encore un peu + de cinéma...
Les films du mois de mai en bref...
Le film inconnu
El Chino. De Sebastiàn Borensztein. Avec Ricardo Darìn, Ignacio Huang, Muriel Santa Ana. 2012. ***
Petit film hispano-argentin qui retrace l'histoire d'un chinois arrivant en argentine pour y chercher son oncle après la mort de sa fiancée. Il rencontre un homme bourru qui aime découper les histoires burlesques dans les journaux. Ce petit film passe très bien. Le meilleur du film réside dans les petites histoires que le héros trouve dans le journal. Quand il s'imagine lui-même en train de les vivre, on se croirait presque dans Amélie Poulain. Un bon moment plein de tendresse.
La nouveauté
Jack Reacher. De Christopher McQuarrie. Tom Cruise, Rosamund Pike, Robert Duvall. 2012. ***
On peut penser que l'on a déjà vu ce genre de film au moins cent fois. C'est sûr, on reconnaît ici le héros blasé, le méchant russe effrayant, et la jeune héroïne idéaliste qui font le charme de tous les thrillers contemporains. Mais là où le réalisateur se détache des autres, c'est en reprenant tous ces éléments pour mieux jouer avec. Ainsi il ne se gène pas pour supprimer les relations amoureuses de l'équation scénaristique mais il ajoute un second degré omniprésent dans tout le film ce qui permet de l'apprécier encore plus. Ce n'est pas du grand cinéma mais on passe un agréable moment.
Les nanars
Night & Day. De James Mangold. Avec Tom Cruise, Cameron Diaz. 2010. *
L'idée de départ n'est pas digne d'un scénario complexe mais elle avait quelque chose de sympathique. Une histoire d'espion à la James Bond avec entre les pieds du héros, une jolie blonde maladroite à la Bridget Jones. Pourquoi pas ? Le film s'inscrit pourtant dans les nanars du mois. Le côté sympathique du film s'évapore très vite et même si l'on tient jusqu'au bout soit parce que l'on veut voir si cela va s'améliorer, soit parce qu'on est trop fatigué pour zapper. Cameron Diaz et Tom Cruise en font des tonnes et on peut ainsi dire que le registre de la comédie ne leur va pas du tout. A éviter.
La plage. De Danny Boyle. Avec Leonardo DiCaprio, Guillaume Canet, Tilda Swinton. 2000. *
Je l'ai regardé pour DiCaprio mais même son interprétation ne réussi pas à sauver le film. La cause : un scénario tiré par les cheveux, une façon de filmer qui fait mal aux yeux et des personnages stéréotypés. La plage est un film qui part dans un délire sans fond réaliste. La première heure se passe sans trop de casse mais petit à petit, l'histoire se casse la figure. On ne sait plus où on va, ni le pourquoi du comment. Les effets de style sont ignobles, ce qui n'arrange en rien le film.
Les Leonardo DiCaprio
Gangs of New York. De Martin Scorsese. Avec Leonardo DiCaprio, Daniel Day-Lewis, Cameron Diaz. 2002. *****
Première collaboration entre Scorsese et DiCaprio. Le réalisateur signe ici une fresque impressionante de la ville de New York au moment de la guerre de Sécession et sur l'immigration des irlandais sur le continent américain. Scorsese reste Scorsese et le déut du film s'inscrit dans un des plus sanglant du cinéma. L'histoire est passionante, on regarde le film d'un coup sans ciller même si il dure près de 3 heures. La reconstitution est parfaite et la caméra de Scorsese filme, selon ses propres codes, une ville à feu et à sang où règne une tension indescriptible.