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Cinéma <3

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Le cinéma est un moyen de partir ailleurs tout en restant soi-même. Il suffit d'appuyer sur le bouton play et de se laisser transporter dans un autre monde où l'on peut rire, pleurer, tomber amoureux, avoir peur, rêver, frissoner, être sous tension sans pour autant être jugé. Et c'est pour ça que j'aime le cinéma, pour ces deux heures quotidiennes d'évasion.

J'en profite pour remercier du fond du coeur acteurs, actrices, réalisateurs, scénaristes, producteurs, enfin tous ces gens qui font le cinéma partout autours du monde et qui nous permettent de vivre les plus belles aventures. Merci :) 

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10 juillet 2012

A l'est d'Eden

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*****

Critique : Grand classique indémodable, A l'est d'Eden fait parti de ces chefs d'oeuvres qui sont uniques. James Dean campe un adolescent torturé en quête d'amour et de sens. Conflit familial qui devient une tragédie, le film reste, au fur et à mesure que les années passent, une des plus belle histoire d'adolescent et de savoir vivre.

A l'est d'Eden est un chef d'oeuvre sous tous les points de vues. Adapté de l'oeuvre de Steinbeck, le film raconte l'adolescence de Cal, un jeune homme révolté qui s'oppose à son père qui lui prèfère son frère. Le personnage de Cal est pourtant ambïgue. Il nous apparaît très sensible, et presque malgré nous, on le trouve très attachant. On finit d'ailleur par découvrir que son frère, Aron, est le symbole de la platitude et de l'ennui comme va d'ailleur le remarquer sa petite amie. C'est dans ce cadre familial, dans une petite ville américaine à l'aube de la première guerre mondiale, que Cal va se révolter et hésiter largement entre s'enfuir et devenir quelqu'un d'autre, ou rester à la maison pour prouver à son père qu'il n'est pas un moins que rien. Toutes les tentatives deviennent de véritables obstacles pour lui et sa famille. Les relations évoluent et deviennent de plus en plus critiques d'un certain côté ou s'améliorent d'un autre. A l'est d'Eden, c'est aussi la recherche d'un paradis perdu, comme le témoigne la recherche de la mère disparue et de son idéalisation. Pourtant cette quête de sens est semée d'embûches et personne n'arrive à trouver de la satisfaction. Cal a seulement besoin d'amour et de reconnaissance, même si son caractère l'en empêche. C'est aussi le thème de la reconnaissance de soi-même, s'accepter en tant que tel. Le personnage de Cal rebondit alors sur toutes les situations et les met à son profit. Cela nous empêche pas d'éprouver de la pitié et de la compassion pour lui, notament grâce à l'interprétation fiévreuse de James Dean.

Le film ne serait pas ce qu'il est sans James Dean, incroyable star décédé prématurément, qui devient le symbole de la jeunesse révoltée et torturée. Le début du film, on a l'impression d'avoir à faire à un garçon à la limite de la schizophrénie ou de l'autisme. Pourtant plus le film avance, plus Cal devient le personnage le plus lucide de l'histoire. James Dean nous permet de ressentir son désaroi, sa passion et sa colère. On a envie de devenir comme lui, de s'échapper et de redonner un sens à notre vie, même si lui n'y arrive pas plus que nous. Les autres acteurs sont aussi bons dans leur propre personnage, le rôle du père notament. Il se sent désenparé par le caractère de son fils mais n'arrive pas à ne pas comparer avec son frère "parfait".

Un film fiévreux, une interprétation hors du commun pour une histoire d'adolescent torturé, révolté et en colère. On est touché et on comprend le sens de ce film même si l'époque et le contexte est différent. Cela permet de renouer alors avec tous les conflits que l'on éprouve étant jeune, entre conflit familial et conflit intérieur. 

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Réalisateur : Elia Kazan

Acteurs(-trices) : James Dean, Julie Harris, Raymond Massey

Année de sortie : 1955

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